Frais de transport scolaire
Une taxe cachée, dénonce la FCPQ
Québec, le 22 juin 2016 — La Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ) dénonce la propagation des taxes cachées chargées aux parents en ce qui a trait au transport scolaire. Elle demande expressément au ministre de l’Éducation de renverser la vapeur et d’intervenir.
« C’est une taxe camouflée! », dénonce la présidente de la FCPQ, madame Corinne Payne. Comme ailleurs au Québec, des élèves de trois écoles à vocation particulière de la région montréalaise risquent d’être privés de transport scolaire, dès la prochaine rentrée, à moins que leurs parents ne déboursent 600$ de frais.
Depuis quelques années, partout au Québec, divers frais sont apparus sur les factures des parents pour le transport scolaire :
- Pour avoir accès à un projet éducatif particulier
- Pour obtenir une place disponible
- Pour ajouter une deuxième adresse en cas de garde partagée
« Ces décisions sont des exemples de plus que depuis le début des compressions, il y a quelques années, on tend vers une école à deux vitesses. Doit-on comprendre que les parents plus riches pourront choisir le projet éducatif qu’ils désirent alors que les moins bien nantis ne le pourront pas ? C’est injuste et irrespectueux du modèle d’éducation publique que le Québec a choisi de se doter », ajoute la présidente.
Pour cette dernière, les écoles publiques québécoises doivent être accessibles à tous les enfants et non pas seulement à ceux dont les parents ont les moyens de payer des frais additionnels et même injustifiés dans plusieurs cas. « Le droit de pouvoir envoyer ses enfants dans une école qui répond aux besoins de son enfant ne doit pas être associé à l’obligation de payer pour s’y rendre. C’est la mission du réseau public d’éducation d’offrir ce type de choix et cela doit assurément tenir compte du financement du transport pour ces enfants. Même chose pour les frais que l’on voit apparaitre pour bénéficier de places disponibles ou de l’ajout d’une deuxième adresse au dossier de transport. On veut faire porter le fardeau des compressions aux parents et ça, c’est inadmissible ! », estime Corinne Payne.
La FCPQ tient à souligner que la Loi sur l’instruction publique impose une offre de services de transport scolaire, de façon gratuite, le matin et le soir.
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