Donnons une chance à nos jeunes de remonter la pente
Mot de Kévin Roy, président de la Fédération des comités de parents du Québec
Aujourd’hui je suis inquiet pour nos jeunes, particulièrement pour les élèves du secondaire. Le premier bulletin de l’année s’en vient en janvier et il vaudra pour 50% de la note finale. Ça va frapper fort. Les parents l’anticipent déjà : plus de jeunes qu’à l’habitude seront en échec en raison du retard accumulé et des conditions difficiles d’apprentissage. Remonter la pente après un tel revers sera très difficile.
Depuis le début de l’année scolaire, la FCPQ a réalisé trois sondages auprès de plusieurs milliers de parents d’élèves. Un constat alarmant : la motivation est en chute libre. En septembre, 72% des jeunes étaient aussi motivés ou plus motivés qu’avant selon leurs parents. En novembre, cette proportion est descendue à 60% et, quatre semaines plus tard, elle chute à 50%. Ce sera quoi en février? On ne peut se permettre d’attendre à la rentrée scolaire 2021-2022 pour penser à la réussite.
Dans ce contexte, il est difficile de comprendre pourquoi on ne permet pas aux élèves d’être physiquement à l’école dans les jours avant et après Noël, plutôt que de leur imposer l’enseignement à distance, s’ils ne peuvent voir leurs grands-parents et leurs cousins pendant les Fêtes.
Je n’ai pas de solution parfaite et je ne crois pas qu’il en existe. Une chose est sûre, il faut mettre l’intérêt des jeunes en premier. Pourquoi ne pas demander aux jeunes s’ils ont des solutions pour améliorer leur réussite et leur motivation? Les parents sont prêts à aider et les équipes écoles sont pleines de ressources. Les résultats de notre dernier sondage ont révélé que la presque totalité des parents ont reçu une invitation à rencontrer l’enseignant de leurs jeunes dans les derniers mois, malgré les embûches. Les parents sont reconnaissants pour toutes les initiatives, les bons coups et le dévouement des équipes écoles pour soutenir les élèves.
Le réseau scolaire doit se serrer les coudes et se mobiliser pour la réussite et la motivation de nos ados. Ensemble, pouvons-nous donner une chance à nos jeunes de remonter la pente, trouver des solutions pour les motiver à continuer et les accompagner jusqu’à la ligne d’arrivée? Aller chercher l’étincelle qui les motive à aller à l’école en misant sur leurs passions et réinventer des milieux de vie pour les jeunes, ce serait le meilleur cadeau à s’offrir.
Kévin Roy, président de la FCPQ
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