Dépôt du projet de loi no 105
Les recommandations des parents ont été écoutées mais le temps presse !
Québec, le 9 juin 2016 — La Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ) est heureuse de constater que les demandes des parents ont été entendues dans l’élaboration du projet de loi no 105, Loi modifiant la Loi sur l’instruction publique.
« À la veille de la fin des travaux parlementaires, le ministre de l’Éducation a déposé ce matin un projet de loi qui rejoint plusieurs demandes des parents au cours des années. Mieux vaut tard que jamais! Le contenu de ce projet de loi prouve que les recommandations faites par la FCPQ au cours du processus entourant le défunt projet de loi no 86 ont été prises en considération. Des changements qui faisaient aussi consensus chez la majorité des intervenants qui ont fait valoir leur opinion devant les parlementaires », souligne la présidente de la FCPQ, madame Corinne Payne.
Parmi les demandes répétées de la FCPQ qui se retrouvent dans la nouvelle proposition de loi, on retrouve le droit de vote des parents, la décentralisation de l’argent et des décisions vers les écoles, l’élargissement de la procédure de traitement des plaintes, le comité de répartition des ressources, l’allègement du processus de reddition des comptes et le principe de subsidiarité.
« Nous sommes heureux de constater que le gouvernement a écouté les parents et que le projet de loi présenté par le ministre Sébastien Proulx rejoint des demandes et des éléments auxquels les parents sont favorables », spécifie Corinne Payne.
Il faut agir rapidement !
Si la Fédération est satisfaite de ce dépôt, elle s’inquiète toutefois des délais entourant son adoption. « Le réseau a été paralysé une partie de la dernière année scolaire en raison du projet de loi no 86, qui a mobilisé tous les intervenants du monde scolaire. La nouvelle mouture présentée par le ministre contient des éléments qui font consensus, mais il reste quand même juste 24 heures pour l’adopter si on veut commencer la prochaine année scolaire sur une base d’application de la loi et non d’interprétation », ajoute la présidente de la FCPQ.
Cette dernière est d’ailleurs très étonnée que l’opposition officielle ait demandé des consultations particulières sur la question.
« Une soixantaine d’intervenants sont passés en commission parlementaire ce printemps. Les parlementaires savent ce que les différents groupes veulent et ne veulent pas. Refaire des consultations, c’est de la partisannerie pure et simple et c’est laisser trainer les choses volontairement… Après tout ce que le réseau a vécu au cours de cette année, il serait irresponsable de ne pas prendre de décision rapidement à ce sujet. Irresponsable envers le réseau, les administrateurs, les parents engagés et surtout, les élèves. »
La Fédération des comités de parents du Québec estime que le temps est venu de prouver que l’éducation est belle et bien une priorité nationale, peu importe l’allégeance politique. « On ne veut pas rejouer, l’an prochain, dans le même film que cette année. Le statu quo n’est plus possible! J’implore donc la collaboration et l’ouverture de tous les élus et partenaires du milieu de l’éducation afin que cette loi soit mise en application au plus tard le 30 septembre prochain. Il faut sortir le corporatisme et la partisannerie du débat si on veut vraiment faire de l’éducation une priorité nationale », conclut Corinne Payne.
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