La FCPQ souligne la Journée internationale des droits des femmes
Stéphanie Rochon, directrice des communications et des affaires publiques
Fédération des comités de parents du Québec
Née des luttes pour le droit de vote et le droit au travail, la Journée internationale des droits des femmes est une invitation à reconnaître le chemin parcouru en matière d’égalité entre les femmes et les hommes. C’est aussi une occasion de sensibilisation aux discriminations que vivent les femmes encore aujourd’hui et au chemin qui reste à parcourir.
À l’international
L’ONU souligne cette année la Journée sous le thème de l’innovation et des technologies pour l’égalité des sexes : pour un monde digital inclusif.
Saviez-vous que 37% des femmes au niveau mondial n’utilisent pas internet? L’écart technologique est largement en leur défaveur: elles sont 259 millions de moins que les hommes à ne pas avoir accès à internet.
Au Québec
Le Conseil du statut de la femme a publié la semaine dernière la nouvelle édition du Portrait des Québécoises, portant sur la situation familiale. On y apprend notamment que « les mères sont plus susceptibles que les pères d’avoir souvent ou toujours l’impression de courir toute la journée (61 % contre 41 %), d’avoir rarement ou jamais l’impression de disposer de suffisamment de temps libre pour soi (64 % contre 49 %) et d’être souvent ou toujours physiquement épuisée à l’heure du souper (45 % contre 31 %) ». De plus, « chaque jour, les femmes de 15 ans et plus consacrent en moyenne une heure de plus que les hommes au travail non rémunéré ».
Ces statistiques révèlent qu’il nous reste du chemin à parcourir pour atteindre l’égalité en matière de travail non rémunéré et de vie familiale.
Dans le milieu scolaire
Traditionnellement, le monde de l’éducation est un milieu dans lequel œuvre une majorité de femmes. La FCPQ le constate notamment au sein de son Conseil général et de son comité exécutif, qui sont composés majoritairement de mamans, engagées dans les instances de participation parentale du milieu scolaire.
Au Québec, les femmes sont libres de s’engager dans le milieu scolaire pour occuper des rôles décisionnels. De plus, nous adhérons au principe de coparentalité égalitaire, selon lequel les parents participent et sont responsables de l’éducation de leurs enfants de façon égalitaire. Il s’agit de droits et de principes à respecter et à promouvoir.
Dans nos écoles, des contenus d’éducation à la sexualité doivent être offerts aux élèves. Dès la première année du primaire, les élèves abordent les notions de stéréotypes sexuels, de respect des différences et de reconnaissance d’une situation d’agression sexuelle. Les apprentissages se poursuivent ensuite avec, notamment, des contenus en quatrième année sur l’établissement de rapports égalitaires, puis en sixième année sur les impacts du sexisme. Des feuillets pour les parents sont disponibles pour savoir quels enjeux sont abordés dans l’année scolaire de votre enfant.
En parler en famille
Pourquoi ne pas consulter ces contenus pour aborder les questions du vivre-ensemble en famille? Les parents ont un rôle d’éducation essentiel auprès de leurs enfants, peu importe leur genre.
Pour pousser plus loin la discussion et l’exploration, le projet kaléidoscope propose des livres jeunesse pour encourager les enfants à sortir des idées préconçues, avec plusieurs catégories telles que l’égalité des genres, l’affirmation de soi et la diversité familiale. Un site québécois à consulter pour encourager la lecture et les réflexions chez les enfants!
Vous êtes intéressés par les impacts que les stéréotypes associés aux filles et aux garçons peuvent avoir sur la réussite éducative? Le secrétariat à la condition féminine propose de l’information et des conseils ici.
La Journée internationale des droits des femmes n’est pas seulement une date à l’agenda, elle peut être une occasion d’engager la discussion pour une société égalitaire!