Cellulaires interdits, bris de scolarisation et coupes dans les budgets
Stéphanie Rochon, directrice des communications et des affaires publiques
Fédération des comités de parents du Québec
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3. Des nouvelles des écoles qui ont banni les cellulaires
L’école secondaire d’Oka a pris la décision d’interdire l’utilisation des téléphones cellulaires partout dans l’école, y compris le midi et pendant les pauses. Les membres du personnel sont ravis du changement et rapportent une augmentation de la participation aux activités parascolaires, qui ont été bonifiées. Certains élèves y voient des avantages, d’autres sont contre la mesure et contournent la règle.
D’autres écoles pensent à emboîter le pas, car elles voient les impacts négatifs que la grande utilisation des appareils électroniques peut avoir sur les jeunes. « La réflexion a d’abord été amorcée avec les membres du personnel et cette orientation vient d’être approuvée par le conseil d’établissement, recevant un appui « unanime » des parents » à l’école Joseph-François-Perrault à Québec. Des téléphones fixes seront installés à l’école et les besoins et préoccupations des parents seront pris en compte.
Pour rappel, les appareils électroniques individuels sont interdits dans les salles de classe au Québec depuis le 31 décembre 2023, mais pas dans toute l’école, sauf si le conseil d’établissement décide d’adopter des règles plus sévères.
2. Les bris de scolarisation ont presque doublé en deux ans
Selon le gouvernement du Québec, le nombre d’élèves en situation de ruptures de service est passé de 1481 élèves, en 2021, à plus de 2500 élèves en 2023. Appelé à réagir, le protecteur national de l’élève a commenté :
« On ne fait pas notre travail de société à l’égard [de ces enfants-là]. Il ne faut pas les échapper. Il faut qu’ils soient à l’école. » « Il y a, oui, les bris de scolarisation, les bris de service, mais il y a aussi des enjeux reliés aux plans d’intervention qui ne sont peut-être pas à la hauteur de ce qu’ils devraient être. On est quand même autour de 11-12 % de nos motifs de plaintes [traitées], explique-t-il. »
Pour lire le reportage de Radio-Canada Ottawa-Gatineau, cliquez ici.
1. Résultats financiers et budget des centres de services scolaires
Le gouvernement demande au réseau scolaire de faire des compressions de 200 millions $ dans les budgets d’ici la fin de l’année financière, soit le 31 mars 2025. Tous les centres de services scolaires (CSS) doivent adopter un budget révisé, avec la consigne de ne pas couper dans les services directs aux élèves.
En entrevue à ce sujet, Mélanie Laviolette, présidente de la FCPQ, a partagé son inquiétude devant ces compressions. Les services aux élèves sont la raison d’être du milieu scolaire, difficile alors de ne pas les couper en faisant des compressions budgétaires. Elle a toutefois confiance que les CSS trouveront des voies de passage et écouteront les comités de parents qui formuleront des avis à ce sujet.
Cette nouvelle arrive alors que les CSS dévoilent leurs résultats financiers 2023-2024 et, par la même occasion, leurs déficits ou leurs surplus. La Presse note qu’il n’est pas facile d’y voir clair dans ces résultats financiers, qui sont la plupart du temps « très difficiles à trouver sur les sites internet et parfois, ils ne s’y trouvent même pas ».
Le top 3 des nouvelles pour les parents prend une pause pour la période des Fêtes et sera de retour le 10 janvier.