La gratuité scolaire : un mythe
Un ménage s’impose!
Québec, le 14 septembre 2016 — En ce début d’année scolaire 2016-2017, la Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ) souhaite briser le mythe de la gratuité scolaire et demande que les parents du Québec bénéficient d’une réelle éducation publique gratuite, dans le respect de la loi et des pratiques.
« Cette année encore, comme chaque année depuis 10 ans, les parents du Québec voient apparaitre de nouveaux frais, subissent les compressions et les changements d’orientation dans le réseau scolaire. L’argent se faisant plus rare, il faut user de stratégies pour refiler la facture à quelqu’un. Bien malheureusement, ce quelqu’un est souvent un parent. Il faut absolument revenir à l’esprit de la Loi sur l’instruction publique qui dit que toute personne a droit à une éducation et aux autres services éducatifs associés et ce, gratuitement », souligne la présidente de la FCPQ, madame Corinne Payne.
Pour cette dernière, « le mythe de la gratuité scolaire se traduit de plus en plus par un système à deux vitesses, au sein même de notre réseau public. Il y a ceux qui peuvent se payer des services adaptés et… les autres! », dénonce-t-elle.
Selon Corinne Payne, il est inconcevable que les milieux, faute d’une loi adaptée aux nouvelles réalités, passent plus de temps à interpréter la loi et en trouver les brèches qu’à travailler à la réussite de tous. « Chaque milieu devrait avoir les moyens et les outils de se concentrer sur la réussite des élèves. Il faut que la loi soit clarifiée, que le principe de gratuité soit réitéré et que les bonnes pratiques soient partagées. Un ménage s’impose! ».
La FCPQ demande donc au ministre de faire un réel ménage dans la Loi sur l’instruction publique. « Profitons des discussions et du partage des idées qui ressortira des consultations sur le projet de loi no 105 et la Politique nationale de l’éducation cet automne. Faisons une loi à l’image de la réalité, véritablement applicable et axée sur les besoins réels et actuels des milieux. Donnons-nous des outils fiables et concrets pour que les bonnes pratiques soient connues et que les parents du Québec ne fassent pas les frais d’un système qui ne répond pas aux besoins », conclut Corinne Payne.
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