Il faut un portrait clair des besoins des élèves
La FCPQ réagit au rapport du Vérificateur général
Québec, le 7 décembre 2022 – La Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ) n’est pas surprise des constats du Vérificateur général qui ressortent de l’expérience d’enseignement à distance pendant la pandémie et appuie ses recommandations.
« Les élèves de l’école publique méritent que nous ayons un portrait clair de leurs besoins pour être en mesure de leur offrir les services requis. C’est dommageable de dépenser des fonds publics sans faire une analyse des besoins, sans savoir si les mesures atteindront leur cible », selon Kévin Roy, président de la FCPQ.
La FCPQ comprend que les constats portent sur une période inédite dans l’histoire moderne, soit celle de la pandémie de COVID-19, et qu’il était difficile de construire un avion en vol. Ceci étant dit, des lacunes étaient connues avant 2020 grâce entre autres aux travaux du Conseil supérieur de l’Éducation, notamment en ce qui concerne les besoins réels des élèves et les besoins en matériel et en accompagnement pour l’utilisation du numérique.
De plus, nous ne sommes pas à l’abri d’une autre pandémie ou d’un événement qui perturberait de nouveau l’enseignement. En plus d’appuyer les recommandations du Vérificateur général, la Fédération a des propositions pour que chaque élève ayant un besoin se voit offrir un service et pour que le milieu scolaire soit mieux outillé :
- Mettre en place une politique pour encadrer l’école à distance et les seuils minimaux de service éducatif en cas de besoin, en se basant sur l’expertise des centres de services scolaires leader en la matière.
- Informer les parents de leurs droits et les outiller pour accompagner leurs jeunes, notamment en termes d’utilisation du numérique.
- Respecter les règles de subsidiarité pour que chaque milieu ait la souplesse de mettre en place les mesures de soutien pédagogique selon les besoins des élèves, en collaboration avec les parents.
- Créer un Plan de réussite individualisé (PRI) pour chaque élève, une démarche qui permettrait d’impliquer l’élève et tous les adultes qui l’entourent dans sa réussite et de faire le suivi de ses forces, ses défis et ses besoins de façon évolutive, de la maternelle jusqu’à l’obtention du diplôme. Des données de ces PRI pourraient nous permettre d’avoir un portrait clair des besoins des élèves au niveau national.
Enfin, la FCPQ se réjouit que le ministère de l’Éducation s’engage à appliquer les recommandations du rapport et offre sa collaboration pour y arriver.
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